Mais que pouvaient-ils encore ajouter au déjà très bon Dragon Ball Z : Budokai Tenkaichi 2 ? C'est un peu la question que l'on se posait légitimement l'an passé tant le titre semblait atteindre un bon équilibre avec son gameplay robuste, et son dynamisme sans équivalent. Pourtant, et heureusement pour lui, Dragon Ball Z : Budokai Tenkaichi 3 met bien la barre encore un petit peu plus haute cette année. Certes, l'évolution n'est pas aussi marquante que lors du passage du premier au second épisode, mais les nouveautés sont bel et bien là, même s'il faudra être initié pour savoir les repérer. Du côté des modes de jeux tout d'abord, le titre est plus complet que jamais, même si l'absence d'un mode en ligne sur PS2 est forcément regrettable. Le traditionnel mode Scénario a été débarrassé de tout ce qui était superflu (et donc de pas mal de longueurs/temps de chargement) pour ne proposer de vivre que les grands combats, avec une nouvelle scénarisation permettant de suivre à la lettre et de façon interactive la trame du manga. Dans le duel opposant les terriens aux redoutables guerriers de l'espace, par exemple, on incarnera à tour de rôle Tenshin Han, puis Chaos qui ira faire son kamikaze claque-doigts contre le dos de Nappa, avant de passer à Piccolo qui se sacrifiera pour sauver Gohan. Tous les passages-clefs de DBZ et de DB GT sont ainsi traités, et une partie spéciale permet aussi de revivre les films DBZ où l'on pourra affronter absolument tout le monde, de Janemba en passant par Garlic Jr. ou le vieux professeur Willow.
Comme dans tout jeu DBZ qui se respecte, il sera aussi possible de prendre part au grand tournoi des arts martiaux avec davantage de variantes cette année, et des thèmes spécifiques. Plus riche, la partie "Dragon Sim" vous permettra aussi de faire progresser un combattant en gérant son entraînement et sa santé, un peu comme dans un mode Carrière, sans oublier d'enchaîner les combats pour mettre tous ces beaux efforts en pratique. On trouvera également un mode Mission, consistant là aussi surtout en une succession de bastons en règle, ce dont on ne se plaindra toutefois pas puisque c'est bien là la grande force du jeu. La partie Evolution Z est bien entendu de retour pour personnaliser les attaques et caractéristiques des guerriers, et le fan aura même droit à des biographies des héros dont il sait déjà tout pour récompenser son acharnement à ne pas lâcher prise. La fidélité de la clientèle DBZ est d'ailleurs aussi prise en compte par le développeur qui a réservé quelques bonus exclusifs aux possesseurs de PS2 qui ont conservé leur sauvegarde de Dragon Ball Z : Budokai Tenkaichi 2. Une initiative sympa qu'on aurait toutefois volontiers troqué contre le mode de jeu en ligne réservé à la version Wii.
Foule impact
La quantité est l'un des gros atouts de cet épisode, son casting le prouve. Avec plus de 150 combattants en tout, le jeu pousse encore plus loin son aspect encyclopédique, ne laissant quasiment personne sur le bas côté. Tout le monde est là, transformations incluses, en passant par les stars incontournables du manga (Goku, Vegeta, etc), comme par les seconds rôles que sont Chi-Chi, le grand-père de Goku, ou même la surpuissante Arale (accompagnée du non moins divin Gatchan). Si la fournée de guerriers disponibles de base est plus conséquente qu'avant, il faudra débloquer les autres en terminant des modes de jeux, ou en entrant des codes dans une interface prévue à cet effet. Véritablement inattaquable sur le plan des personnages, le titre est aussi très complet au niveau des arènes de jeux, même si beaucoup ont été directement reprises de l'épisode précédent, avec des variantes jour/nuit pour faire illusion.
L'enrobage est une chose, mais le joueur de Dragon Ball Z : Budokai Tenkaichi 3 recherche surtout un gameplay à la hauteur du manga pour prendre son pied. De ce côté, pas de problèmes : le titre est largement à la hauteur puisqu'il reprend les bonnes bases du second volet. Les évolutions sont donc timides, mais heureusement bien réelles, et tout a globalement été fait pour accentuer encore un peu l'incroyable dynamisme des batailles. Les déplacements, combos, et esquives sont désormais tous un peu plus complexes, et peuvent être prolongés pour arriver à de véritables chorégraphies dignes du dessin animé. Avant de toucher le sol, il ne sera pas rare d'avoir mangé des dizaines de coups d'une violence incroyable et d'avoir fait les quatre coins de la carte, le tout à la vitesse du son. C'est surtout ça, la puissance d'un Tenkaichi. En solo, le niveau de l'I.A. nous a aussi semblé en légère progression, et les nouvelles possibilités d'enchaînements vous obligeront certainement à passer par le didacticiel pour améliorer votre défense. Ce dernier est par ailleurs très complet, et assez clair pour consolider efficacement ses bases avant de repartir au combat.
Chaméléon
La réalisation du jeu, pour sa part, est à la hauteur de ce que l'on pouvait espérer, même si une fois encore, les différences avec le dernier opus sont minimes. Le moteur graphique étant exactement le même, il faudra surtout chercher la nouveauté à travers les nouvelles animations. Plus nombreuses et bien violentes, elles contribuent à rendre grâce aux surpuissantes attaques des super guerriers, d'autant plus que des effets de lumières toujours réussis accompagnent les vagues d'énergie ou l'aura dégagée par nos héros. Le jeu est plutôt fluide et rapide, ce qui est primordial dans un titre de ce type où tout repose sur la puissance des impacts. Enfin, si les voix japonaises sont disponibles en option, on regrettera par contre l'absence des musiques du dessin animé une fois encore, de la version européenne du jeu. Un détail qui aura son importance auprès des fans les plus exigeants, mais qui ne devrait pas les empêcher d'apprécier à sa juste valeur ce nouvel épisode spécialement pensé pour eux.