Il y a mille ans, une terrible guerre faisait rage entre deux puissantes villes-machine, Zanarkand et Bevelle. Au paroxysme de ce conflit, une entité dévastatrice du nom de Sin fit son apparition et réduisit Zanarkand à néant pour punir les hommes de leur vanité. Effrayés par cette menace inattendue, les habitants du reste de Spira se réunirent autour de la religion. Ainsi naquit Yevon, le culte de la culpabilité. Depuis mille ans, des Invokeurs se succèdent pour effectuer un pèlerinage ayant pour but d'anéantir Sin... mais seulement pour une courte durée : la Félicité. Jusqu'à présent, seules cinq Félicités ont eu été apportées. La dernière en date est celle de Braska, il y a dix ans. Mais déjà Sin est de retour. Et c'est sa fille, Yuna, qui se décide à offrir au reste de Spira cet période de calme, espérant que cette fois-ci sera la dernière : l'éternelle Félicité. Mais Sin disparaîtra-t-il un jour ? Et surtout, d'où vient ce mystérieux jeune homme nommé Tidus ?
Le premier Final Fantasy sur PlayStation 2 fait évoluer la saga en révolutionnant certains de ses aspects les plus essentiels. Le plus frappant est le passage à la 3D intégrale, permettant des cinématiques aux angles de caméra dynamiques et des déplacements dans des décors énormes. De même, la traditionnelle carte du monde disparaît au profit d'un cheminement réaliste dans des décors à la taille réelle. Du côté du système de combat, l'ATB (Active Time Battle) est remplacé par un mécanisme au tour par tour beaucoup plus stratégique car imaginé par le créateur de la série Front Mission. En ce qui concerne la partie sonore du titre, deux changements notables à signaler. Pour la première fois dans la série, les personnages principaux ont maintenant des voix. Quasiment toutes les cinématiques sont désormais doublées, renforçant l'aspect cinématographique. Enfin, Nobuo Uematsu n'est plus seul en charge des musiques mais est rejoint par Junya Nakano et Masashi Hamauzu, deux autres compositeurs talentueux de l'équipe sonore de Square Enix.
Etonnamment, Final Fantasy X fait l'impasse sur l'habituel système de niveaux au profit d'un système d'évolution inédit. Chaque personnage jouable évolue sur une grille (un "Sphérier") et active des "sphères" pour débloquer des compétences ou améliorer ses caractéristiques. La version dite "International" (sortie au Japon à part, elle constitue la base de la version européenne) apporte un Sphérier dit expert permettant de customiser au maximum ses héros. Parallèlement à la quête principale, de nombreuses sous-quêtes sont disponibles mais sont souvent considérées comme l'un des points noirs du jeu : elles sont en effet assez hardues et nécessitent de nombreuses heures d'investissement. Si FFVIII et IX proposaient un jeu de carte en guide de principal mini-jeu, FFX offre au joueur la possibilité de faire des tournois de blitzball, sorte de handball aquatique.
L'une des principales qualités de Final Fantasy X est son univers : avant lui, aucune autre épisode n'avait été aussi profond et étudié. Les créateurs ont mis un point d'honneur à ce que le jeu repose sur un contexte historique et culturel très solide donnant au final une grande crédibilité à l'aventure. Même si on reproche à FFX d'être trop linéaire, il se rattrape très largement sur son scénario, à la fois fort de sens et rempli d'émotions.