La colonisation de la Corée par le Japon débute en 1905 par l'établissement d'un protectorat. Cependant, depuis 1894, la Corée et le Japon étaient déjà liés par un traité d'alliance militaire. Ce protectorat, d'abord établi par le traité de Portsmouth qui clôt la guerre russo-japonaise, est confirmé par divers accords bilatéraux. Le plus important d'entre eux est le pacte Taft-Katsura, signé entre le ministre américain de la Guerre W. H. Taft et le premier ministre japonais Katsura Tarō. Cette occupation est renforcée par la signature d'un traité d'annexion en août 1910. Bien que les différents actes établissant ce protectorat, puis cette annexion, aient été signés sous la contrainte, dans le cadre d'une "politique de la cannonière", les Japonais désignent cette annexion sous le nom de nikkan heigô, la fusion nippo-coréenne, conforme au droit international de l'époque.
L'Empire du Soleil levant prit durement en main la péninsule, et exerça une domination souvent qualifiée d'impitoyable, nullement freinée par la résistance des Coréens.
L'enseignement du coréen, qui avait été auparavant obligatoire, est arrêté le 31 mars 1941 dans le contexte de la Seconde guerre mondiale.
La Corée sert de réservoir aux Japonais, qui y puisent matières premières, denrées agricoles, main-d'œuvre à coût inférieur pour leurs usines. Beaucoup de femmes servirent de prostituées (femmes de réconfort) aux soldats japonais durant la Seconde guerre mondiale.
La situation se maintint jusqu'à la reddition du Japon le 15 août 1945. La Corée fut alors divisé en deux zones d'occupation administrées par l'Union soviétique et les États-Unis.